La version de votre navigateur est obsolète. Nous vous recommandons vivement d'actualiser votre navigateur vers la dernière version.

Le fort du Haut-Buc.

Le fort du Haut-Buc se situe au sud-ouest de Paris, à environ 20km, à 160 m d’altitude.

L’ordre d’étudier l’ouvrage date du 12 aout 1873, et le fort est mentionné dans le décret d’utilité public et d’urgence du 27 mars 1874.

Les travaux débutent dès aout 1874, pour s’achever en 1880, ce qui constitue une période relativement longue.

Le cout total du fort est estimé à 3 618 221 francs en novembre 1880.

Il croise ses feux avec le fort de Villeras situé à 4,5 km pour battre le plateau de Saclay. Plusieurs batteries comblent l’intervalle.

Ce fort se caractérise par un casernement de troupe sur trois niveaux constitué d’un bâtiment massif mais néanmoins élégant, sur lequel se situent 3 traverses-abris.

Les deux magasins à poudre sont reliés par une galerie enveloppe qui dessert toutes les traverses-abris situées en arc de cercle dont les pièces d’artillerie battent du front de tête jusqu’aux ailes.

Au total le fort était prévu pour 56 pièces, réparties comme suit :

-32 pièces de rempart                                  -10 pièces de flanquements

-10 mortiers                                                   -4pièces à tir indirect.

Le fort était prévu pour 820 hommes et 9 chevaux.

Deux magasins à poudres stockaient un total de 178 tonnes de poudre noire, et les magasins aux cartouches étaient prévus pour 1 230 800 cartouches.

Le fort était équipé de deux fours à pain de 226 rations chacun.

Le fort est alimenté en eau par une citerne de 525 m3 alimentée par une conduite, pas de puits.

Un projet de modernisation du fort était prévu en 1911,avec casernement bétonné, tourelle de 75,  mais ne fut jamais réalisé.

Pendant la 1ere guerre, le fort se trouvait à l’opposée de la zone menacée par l’avancée allemande.

En 1944, le fort fut endommagé par des bombardements allemands.

Entre 1979 et 1995, le fort et sont périmètre sont la propriété de la société Thomson qui y développe des activités militaires. Le fort est en partie remanié, de nombreuses installations prennent place dans le fort. La caponnière double accueille une chaufferie, des ateliers et laboratoires. Le casernement est lui aussi équipé d’une chaudière et d’un système de chauffage central, un ascenseur monte-charge est installé etc…

Une partie du fossé entre les saillants I et II est comblé pour accueillir des parkings et divers aménagements, le fossé sur le front de tête en avant du casernement de troupe est également comblé pour la construction de batiments.

En 1995 Thomson quitte le site, qui tombe à l’abandon. Aujourd’hui malgré les dégradations inévitables pour un site ouvert à tous les vents (tags, vols des câbles et tuyauteries…), ce fort est resté dans un état très correct, et pourrait être réhabilité. D’ailleurs plusieurs projets ont été étudiés (Hôtel bioclimatique, installation d’un complexe type école d’ingénieurs…) mais pour le moment sont restés lettre morte.

Le site sert occasionnellement de lieu d’entrainement pour la police nationale et il semble s’y dérouler jeux de pistes, de rôles…

Le site appartient en partie au ministère de l’intérieur et au ministère de la culture.

 

(sources : Base Mérimée et IFF)

Galerie d'images