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Le fort des Sartelles - Verdun

Le fort des Sartelles a été construit à une altitude de 315 mètres entre 1881 et 1883.

Lors de sa construction il s’agit d’un poste d’infanterie qui flanque la grande plaine traversée de la route venant par l’ouest de l’Argonne. On est ici au plein Ouest de la ville de Verdun, à environ 4,5 km de la citadelle. Les Sartelles se situe en avant du fort de La Chaume, à 1,5 km de ce fort non modernisé, dans les premiers construits autour de Verdun (les redoutes de la panique).

 

Mais rapidement le casernement de pierres est obsolète et il est décidé, en 1894, la construction d’un casernement bétonné « à l’épreuve » au fond du fossé, de part et d’autre de l’entrée. Les effectifs seront d’une centaine d’hommes.

Les Sartelles est architecturalement très proche d’un autre fort situé non loin, le fort de Choisel. Ici aussi il est édifié cette caponnière de gorge si caractéristique pour protéger cette entrée.

D’autres modernisations seront effectuées entre 1900 et 1907 :

-         Les caponnières sont remplacées par des coffres de contrescarpe. Un coffre simple au saillant II et un double au saillant III.

-         Deux tourelles de mitrailleuses sont construites au niveau des saillants I et III.

-         Deux casemates de Bourges sont également construites. Celle du saillant I est édifiée quasiment au bord du mur d’escarpe. Détail, ces deux casemates de Bourges ont été coulées en intégrant des parapets d’infanterie sur leur dessus.

 

Dans le même temps, le casernement de paix (d’origine, en moellons calcaire) remblayé sur une bonne partie de sa hauteur de façade en protection, seules les ouvertures hautes demeurent accessibles.

 Le fort des Sartelles le 18 mai 1916. La batterie de gauche est parfaitement visible, ainsi que les tourelles de mitrailleuses, la caponnière de gorge et l'observatoire central.Le fort des Sartelles le 18 mai 1916. La batterie de gauche est parfaitement visible, ainsi que les tourelles de mitrailleuses, la caponnière de gorge et l'observatoire central.

Deux batteries annexes venaient renforcer sa puissance de feu, dont l’une est située juste de l’autre côté de la route !

Au cours de la guerre, le fort est à l’opposé des combats. Néanmoins comme le reste des ouvrages des travaux de renforcement et de protection sont menés. Réduction des ouvertures, aménagement de chicanes dans les galeries, creusement de galeries « réseaux 17 » sous le fort sur près de 1200 mètres. 2 cloches Pamart sont également reliées à ces galeries souterraines.

 

Le fort sera occupé pendant la seconde guerre mondiale.

Par la suite un pas de tir sera construit à proximité jusqu’il y a quelques années, où il a été détruit.

Aujourd’hui, le fort se situe toujours dans le périmètre d’un immense terrain militaire, bien que la route qu’il défendait et qui longe son fossé Sud soit ouverte au public.

Ce terrain est utilisé par le 1er  Régiment de Chasseurs et est utilisé pour des manœuvres avec des chars.

Le fort sert également régulièrement de bivouac et/ou de terrain d’entraînement pour des troupes.

 

Il reste en conséquence très surveillé, il est interdit et dangereux d’y pénétrer.

 

(Sources IFF)

Le fort des Sartelles en images