Le fort IIIa Podbielski - Fort Ducrot
Le fort IIIa Podbieslki a été construit entre 1879 et 1882 sur une colline au dessus de la commune de Mundolsheim, qui se situe au Nord-Ouest de la ville de Strasbourg.Il était prévu pour environ 600 hommes. Il est le dernier fort construit de la ceinture de Strasbourg, d’où cette appellation de IIIa. En effet à son aile gauche il y a le fort IV (Fort Foch ou Kronprinz) et à sa droite le fort III (fort Desaix ou Roon) avec lesquels il croise ses feux. Les forts sont numérotés à partir du Nord-Est dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le fort Podbielski s’insérant entre les deux, il prend cette appellation de IIIa. Son nom au moment de la construction était « Fort Mundolsheim Kopf » (fort de la colline de Mundolsheim) avant de se voir baptisé Fort Podbielski par un décret du 29 août 1882. |
Le fort est ajouté après le projet initial de fortifications de Strasbourg qui découle de l’annexion de 1871. Il s’agit de renforcer la défense du secteur en aménageant un sommet qui offrirait un site de choix pour une armée ennemie. Le fort a aussi la charge de protéger les voies de communication vers le Nord (route et train) et empêcher l’occupation du promontoire au dessus du village de Mundolsheim.
L’architecture de Von Biehler est assez proche des forts Séré de Rivières. Le fort Podbielski possède une caponnière double de tête (saillant III) ainsi que deux caponnières simples aux saillants II et IV. Une caponnière de gorge flanque le fossé de gorge près de l’entrée.
La vie du fort est rythmée comme de l’autre côté de la frontière par les transformations qui accompagnent les progrès de l’artillerie.
Au cours des modernisations le béton fait son apparition, et les caponnières sont remplacées par des coffres de contrescarpe.
La particularité demeure dans l’unique galerie d’accès sous le fossé, à la tête, et les coffres simples qui sont reliés par des galeries de contrescarpe.
Deux casemates bétonnées détachées sont également construites pour deux canons de 9 cm, dont une est reliée au fort par une galerie de près de 100m.
Au cours de la 1ere guerre le fort n’a pas eu de combats, le front s’étant stabilisé sur les crêtes vosgiennes.
Après la fin de la guerre l’Alsace redevient française. Le fort prend le nom du Général Ducrot, figure de la bataille de Sedan, dont il mène la délégation pour négocier la capitulation le 2 septembre 1870. Fait prisonnier, Ducrot s’évade et retourne à Paris pour mener les troupes hors de la ville. Il participe notamment aux batailles de Champigny, Villiers sur Marne.
En 1936 le fort est intégré à la Ligne Maginot, avec l’installation du poste de commandement de la 103ème Division de Forteresse.
Une énorme carapace de béton recouvre l’entrée et la caponnière de gorge, ainsi que les façades de la cour de gauche, la « cour française ». Une usine électrique est installée, des moyens de communications modernes, les casemates extérieures sont équipées pour des canons de 75 etc.
En 1945 il servira de cantonnement aux soldats Américains de la VII armée et à ceux de la 3ème DIA (Division d’infanterie Algérienne), jusqu’à la contre-offensive menée contre la poche de Gambsheim.
Après la guerre le fort sombre dans l’oubli et sous la végétation, occasionnant pillages, dégradations diverses.
En 1990 il est acquit par la commune de Mundolsheim. L’association «Les amis du fort Podbielski-Ducrot» est créée le 23 février 2010, sous l’impulsion de JM Pfindel, et entame les travaux de rénovation et de réhabilitation du Fort, avec l’aide de la municipalité sous le mandat du Maire M. Norbert Reinhardt.
Depuis le travail accompli est remarquable, et se poursuit encore aujourd’hui.
Le fort est ouvert au public, une visite à recommander ! Merci pour leur accueil !
Plus d’infos: http://fort-ducrot.mundolsheim.fr
ainsi que leur page Facebook
(sources site internet de l’association et ouvrage « De la ceinture fortifiée de Strasbourg à la position de la Bruche » de Philippe Burtscher)
Le fort IIIa Podbielski en images.