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LE FORT DE CHELLES


 

 

Le fort de Chelles a été construit à 104m d’altitude sur une colline dénommée « la montagne de Chelles » qui a été légèrement arasée pour la circonstance à presque à 19 km du plein centre de Paris.La gorge à l’Ouest et le front de tête à l’Est, il avait pour mission de surveiller la vallée de la Marne et une voie de chemin de fer. Les travaux débutent en septembre 1876 et se terminent courant 1879. Le fort est prévu pour 11 officiers, 24 sous-officiers et 328 hommes.

La somme totale des travaux de construction coûtera 1 260 853 francs-or.

L’armement de l’ouvrage est de 13 pièces de rempart, 2 pièces à tirs indirect sous casemate, 4 mortiers et 10 pièces de flanquement.

Un contexte géologique particulier

Cette « montagne » constituée de Gypse a été l’objet d’une exploitation pendant près d’un siècle et s’est achevée avec la récupération des terrains pour la construction du fort.

Exploitation en surface à ciel ouvert mais également en profondeur.

La « montagne de Chelles » est un véritable lacis de galeries pas ou mal cartographiées.

Plusieurs projets ont été étudiés, dont notamment un fort relativement important, mais un ouvrage plus modeste sera construit dans une disposition classique : Deux caponnières simples aux Saillants II et IV, une caponnière double à la tête au Saillant III.

La « simplification » du projet est-elle due à des contraintes budgétaires où à ces aléas, mystère ? Peut-être un peu des deux.

Toujours est-il qu’en 1878 un glissement de terrain important se produit à proximité du fort, et que par la suite des mouvements de maçonnerie se produisent, obligeant le Génie à opérer des travaux de renforcement dans des galeries situées sous et à proximité du fort.

 

Ces renforcements consistent en la construction d’arches en béton de ciment reposant sur des piédroits en moellon. Faute de budget le comblement des galeries n’a pas été envisagé.Les renforcements du Génie dans les galeries sous le fortLes renforcements du Génie dans les galeries sous le fort

Mais il reste de nombreuses galeries et excavations à des niveaux inférieurs.Galeries à un niveau inférieur sous le fort, sans étaiementsGaleries à un niveau inférieur sous le fort, sans étaiements

La particularité du fort réside dans entrée à fond de fossé et surtout ce qui fait office de corps de garde et salle de police, de part et d’autre de la galerie principale tenait dans des baraquements adossés à un mur, retenant les terres du talus faisant face au casernement, de l’autre côté.

La courtine est défendue par des créneaux à ciel ouvert, derrière le mur d’escarpe.

Le casernement est composé de 7 travées de disposition plutôt classique, excepté le magasin à poudre (36 000 kg) qui curieusement n’est pas séparé et prend place sur la 1ere travée à gauche du casernement, avec côté cour, les latrines.

 

 

L’alimentation en eau est assurée par une citerne de 120m3 qui recueille l’eau de ruissellement des voûtes.

En avril 1978 le fort quasi terminé reçoit la visite du Maréchal Mac-Mahon. L’ouvrage participe aussi aux grandes manœuvres de septembre 1894 conjointement avec le fort de Vaujours voisin et les batteries de Montfermeil, mais une épidémie de typhoïde limitera son rôle dans ces manœuvres.

Après la mobilisation de août 1914 le fort est occupé par le 3ème bataillon du 68ème Régiment territorial qui occupe l’ouvrage jusqu’à la fin de l’année. Des canons antiaériens sont installés, puis au cours de la guerre un projecteur de recherche de 90 cm. En avril 1915 ce sont deux canons de 75 antiaériens  qui sont installés puis encorLe projet de fort de Chelles qui ne sera pas construit.Le projet de fort de Chelles qui ne sera pas construit.e 4 autres en mars 1918, servis par la 10ème batterie du 64ème Régiment antiaérien.

 

Lors de la seconde guerre mondiale le fort servira de dépôt pour l’armée allemande, puis dans les années 60 la société Kodak y entreposera du matériel et des produits chimiques. Le porche d’entrée et le fronton sont démolis autour de 1968-1969 pour faciliter le passage de camions.

La ville de Chelles achète le fort et les terrains environnants en 1972. Un stand de tir (fermé aujourd’hui) s’installe dans la rue du rempart, et par la suite le fort sert de site d’entraînement pour les sapeurs pompiers.

Mais de nouveaux effondrements rendent certaines parties inaccessibles.

Un projet paysager voit le jour après 2007, entraînant la destruction  du mur de courtine rabaissé à 50 cm du sol environ. Le fossé sur le flanc gauche est transformé en bassin noyant de fait la caponnière gauche.

Le massif de terres de protection face au casernement est lui aussi arasé. Les glacis sont aménagés en promenade et aire de jeux.

Le casernement est utilisé comme site de stockage pour la ville et des associations, et n'est pas accessible, tout comme les caponnières et la rue du rempart.

Merci Isa et Bruno pour la balade !

Sources : IFF, Wiki.Le fort en 1933.
Image GéoportailLe fort en 1933. Image Géoportail

Le fort de Chelles en images