Sur le flanc droit du casernement une casemate de Bourges protège l’intervalle entre l’ouvrage et le massif du fort du Vieux-Canton. Mais cette casemate n’est pas reliée au casernement obligeant à passer par l’extérieur avec tous les risques que ça comporte.
L’ouvrage possède aussi 6 mitrailleuses pour la défense de ses glacis.
L'ouvrage se singularise aussi par l'emplacement du puits qui alimentait des citernes, qui est situé...à l'extérieur de l'ouvrage, sur les glacis ! Ce puits a été réhabilité par le propriétaire et est aujourd'hui utilisé.
L'ouvrage de la Cloche en 1950.
Le 1er aout 1914, l’ouvrage est occupé par le 167ème Régiment de forteresse :
- La 5ème compagnie occupe les positions avancées de Bouvron.
- La 6ème compagnie : 1 peloton au Centre de Résistance de Bouvron-la Cloche, 1 peloton à Francheville, ensuite à la Cloche.
- La 7ème compagnie : 1 peloton au fort de Bouvron (à l’est de la Cloche)et 1 peloton aux positions avancées de Bouvron.
- La 8ème compagnie : 1 peloton à l’ouvrage de la Cloche et 1 peloton au centre de résistance de Bouvron – la Cloche.
Tout le mois d’aout 1914 est consacré à l’aménagement de la position et des intervalles.
Au 5 aout les travaux suivants ont été effectués :
- 7e Cie : Deux tranchées terminées complètement.
- 5e, 6e, et 8e Cie : Continuation de l’organisation du C.R. de Bouvron-la Cloche.
Le 10 aout 1914,la répartition est la suivante pour l’ ouvrage de la Cloche : 1 peloton de la 8e Cie, sous le commandement du Capitaine Girard
Par la suite les différentes unités du secteur seront envoyées sur d'autres terrains de combats.
Comme beaucoup d’autres ouvrages, celui-ci est désarmé et le matériel envoyé au front, avant de récupérer son armement fin 1916.
Au cours de la seconde guerre mondiale l’ouvrage est ferraillé, puis sert de site d’essais pour l’armée US qui teste les destructions par explosifs sur le béton.
Le casernement est totalement pulvérisé, la casemate de bourge fortement ébranlée.
Les décennies suivantes recouvrent l’ouvrage de végétation. Il appartiendra à un propriétaire qui s’en servira comme dépôt de gravats. En 2000, le propriétaire actuel achète l’ouvrage qui n’est plus qu’une friche, les fossés comblés, de la maison du gardien ne reste que les murs et la charpente à nu.
Celui-ci a réalisé un travail incroyable de dégagement, puis d’aménagement du site. Les terres des dessus dégagées, les réseaux de drainage restaurés…La casemate de Bourges est accessible malgré les dégâts dus au dynamitage, les glacis, arborés et dégagés, la maison du gardien a retrouvé sa vocation première.
Les travaux d’aménagement vont encore se poursuivre, et le propriétaire tient à sa tranquillité et ne souhaite pas être sollicité pour des visites.
Sources: IFF et "Les loups du bois Le Prêtre" http://167e.regiment.free.fr/
