Le fort de Blénod
Le fort de Blénod a été construit entre 1879 à 1883 à 410m. à l’extrémité sud d’un promontoire qui lui permet, avec ses batteries annexes de surveiller l’étroite vallée du ruisseau de St Fiacre, par laquelle passe la route directe vers Vaucouleurs.
Le fort, quasiment de forme carrée, est pourvu de deux caponnières doubles aux saillants II et IV pour le flanquement des fossés.
Mais les modernisations se succèdent : Un petit casernement bétonné est construit à droite de l’entrée derrière l’escarpe. Mais ce casernement n’est pas relié à l’entrée du fort par une gaine. On y accède grâce à un escalier à vis depuis la rue du rempart. Ensuite une caserne bétonnée sera construite sur la partie gauche de l’entrée, avec une entrée de guerre au fond du fossé. |
Puis ce fut le tour des caponnières remplacées par un coffre simple au saillant I, un coffre double au saillant II et un coffre simple au saillant III. Ces coffres sont équipés de parapets de tir sur leur dessus, avec niches à munitions. Ces parapets n’ont pas d’autre accès que par l’extérieur, soit par les glacis, soit par une échelle depuis le fossé. Ces parapets semblent uniques sur des coffres. Le sort de défenseurs armés derrières ses parapets semble bien précaire en cas d’attaque ennemie, sauf à prendre le risque de laisser l’entrée du coffre ouverte…
Une galerie enveloppe relie la caserne bétonnée aux gaines d’accès des coffres simple et double, et à une tourelle de mitrailleuses près du saillant II et dans l’autre sens elle relie le coffre du saillant III, une seconde tourelle de mitrailleuses, une tourelle de 75 et le petit casernement bétonné près du saillant IV.
Plusieurs passages couverts et sorties dans cette galerie enveloppe permettent de rejoindre la rue du rempart, et les locaux et casernement d’origine qui occupent la partie centrale du fort.
Pendant la 1ere guerre le fort ne combattra pas, et comme beaucoup d’autres sera désarmé pour que les pièces d’artillerie rejoignent le front.
Resté propriété militaire, il sera ferraillé par l’occupant pendant la seconde guerre mondiale. Par la suite l’armée l’utilisera comme dépôt, puis pour des manœuvres, avant de tomber dans l’oubli et l’abandon.
En 2010 le fort et ses batteries annexes sont rachetés pour développer un complexe de paint-ball et d’airsoft. Cette équipe s’est démenée pour nettoyer, déblayer et réparer les dégâts du temps. « Fort-Paint » est aujourd’hui le plus grand complexe en France (55 Ha) pour la pratique de ces sports-loisirs.
Merci à l’équipe de Fort-Paint pour leur accueil et leur disponibilité.
Plus d’infos : http://www.fort-paint.fr/