Une caserne de guerre bétonnée pour 159 places couchées est construite au niveau du fossé derrière le mur d’escarpe, ainsi 
Le fort en 1938. Notez la batterie annexe répertoriée 6-5 bien visible près du saillant V.
(image Géoportail)qu’une entrée de guerre également au fond du fossé.
Le magasin à poudre d’origine situé en vis-à-vis du casernement de paix, de l’autre côté de la capitale est totalement remanié, recouvert de béton et divisé en magasins à munitions.
Au cours de la phase de modernisation le fort reçoit ce qui est considéré comme les premières casemates de Bourges de la place forte. Elles sont équipées de canons de 95 mm sur un affût à crinoline (un socle métallique) qui équipait les batteries côtières. Par la suite ce type de pièce sera remplacé par des canons de 75 dans les autres casemates de Bourges.
Le fort sera équipé pour de deux tourelles de mitrailleuses ainsi que de parapets.
Entre autres particularités, le coffre du saillant V n’est pas relié au fort par une galerie souterraine comme il se fait normalement. Il faut passer par le fossé pour y accéder, ce qui n’offrait que peu de possibilités de repli en cas d’attaque.
De 1876 à 1914, le coût total du fort d’Haudainville est de 2 398 899,29 francs-or.
Au cours de la guerre, le fort n’est pas concerné par les combats, et sert de base arrière, avec un effectif réduit. De nombreux et grands puits d’accès aux « réseaux 17 » sont creusés en tous points du fort, réseaux qui s’étendent sur 1140 mètres.
Au cours de la seconde guerre il est comme le reste de la place occupé par l’armée allemande, mais n’est pas ferraillé.
Après la seconde guerre, « traditionnelle » utilisation en dépôt de munitions.
Puis il sera vendu à un particulier qui y fera de l’élevage de divers animaux, avant de l’utiliser comme espace de stockage pour des matériels divers.
Aujourd’hui le fort, bien qu’encombré, est en bon état, excepté la casemate de Bourges de gauche, qui a subit un incendie, et dont le béton des voûtes a été endommagé. Les cuirassements sont en place.
C’est une propriété privée, dont l’accès est dangereux et strictement interdit.
