La batterie fait partie des extensions de la place de Saint-Vincent-les-Forts élaborées après 1879, et complète le verrou au débouché de la vallée de l’Ubaye, route d’invasion venant d’Italie en passant par Barcelonnette. Simple épaulement, sa position lui permet de battre obliquement les gorges de l'Ubaye. Elle est construite de 1883 à 1885.

Appuyée au nord-est au sommet d'escarpement rocheux, la batterie est protégée à l'arrière par une crête d'infanterie. La crête d'artillerie, à l'est, est composée de deux traverses-abris. Ils sont voûtés en plein cintre et sont dotés d'une façade trapézoïdale en moellons.

Simple épaulement implanté à 2500 m à vol d'oiseau à l'est-sud-est du village de St Vincent les forts, sur la crête du Châtelard, à 1464 m d'altitude, sur une position permettant de battre obliquement les gorges de l'Ubaye, au Lauzet, à 1750 m de distance et 600 m plus bas.

Desservie par une route militaire empierrée venant du village, la batterie est constituée à l'arrière par un terre-plein bas, bordé, à l'est, par une crête d'artillerie en V renversé très ouvert coupé de deux traverses-abris.

Sans fossé, la batterie, appuyée au nord-est au sommet d'escarpements rocheux, est protégée à l'arrière par une crête d'infanterie. Le tout devait être entouré d'une palissade et, en cas de prise par l'ennemi, pouvait être rendu intenable par les feux de la redoute de Chaudon.

Les abris sous traverses sont voûtés en plein-cintre, avec à l'arrière, une façade trapézoïdale en moellons percée d'une porte (traverse A), d'une porte et d'une fenêtre (B).

La traverse A comporte une petite citerne dont la pompe était abritée par une niche en façade. Niche à munitions à l'extrémité gauche de l'épaulement (bâtiment C).

Aujourd’hui le site est à l’abandon, et malgré quelques tentatives de dégagement, la nature reprend ses droits et la végétation de montagne avale le site.

Les vues sont magnifiques et l’ouvrage est accessible au terme d’une belle randonnée.