| Le ried est une zone humide vaste, modelée au cours des siècle par le Rhin et ses nombreux bras, bien avant l’endiguement et la canalisation. En réalité il y a plusieurs zones naturelles humides appelées Ried. Celle qui nous concerne aujourd’hui est le « Grand Ried » et avec plus de précision encore le « Ried brun »
La défense face au Rhin a été organisée en 3 lignes de défenses : - La 1ere ligne est constituée de casemates et ouvrages à proximité immédiate des berges du fleuve. Le défaut principal de ces ouvrages c’est que la plupart des embrasures (les ouvertures pour les bouches à feu) ne permettent pas d’atteindre l’autre rive, et pour la plupart n’ont qu’une vertu défensive et peuvent ouvrir le feu sur une troupe ayant déjà pris pied sur la berge française. Ces casemates seront violemment agressées par l’artillerie allemande depuis la berge opposée, et beaucoup seront rapidement réduites au silence par des tirs tendus incessants.
- La seconde ligne plus légère est constituée, en retrait, d’abris bétonnés, pour 1,2 ou 3 groupes, à proximité de points de passages routiers. Ces ouvrages sont destinés à protéger des troupes qui peuvent combattre à proximité, équipées de canons de campagne par ex. Ces troupes avaient été en grande partie retirées vers l’arrière le 13 juin.
- La troisième ligne dite « des villages » qui constitue la ligne principale de résistance. Elle est composée d’une série de casemates situées pour la plupart, comme l’indique leur nom, à proximité des villages situés en arrière du Rhin. Ces casemates sont situées généralement à près de 2 km des berges du Rhin, mais sans vision directe sur le fleuve car il y a la foret du Ried entre les deux.
Les casemates que je vous présente ici sont situées sur le « Secteur fortifié de Colmar » L’opération destinée à briser les défenses française du secteur porte le nom de « Kleiner Bär » (petit ours) et se déclenche le 15 juin au matin. Les casemates de berge sont prises à partie par l’artillerie et malgré cela certaines arrivent à résister et gêner les troupes allemandes, en partie. Après un bombardement court mains intense les troupes ennemies commencent à franchir le fleuve au moyen de canots et de radeaux, avant de tenter de construire rapidement des ponts flottants. Malgré la résistance française les troupes allemandes arrivent à s’infiltrer en territoire français, jusqu’au couvert de la forêt. |
