Ce monument est dû au ciseau d’un ancien combattant des Eparges, Maxime REAL DEL SARTE. Aspirant au 366° RI, il est très grièvement blessé le 29 janvier 1916 en prenant la place d’un guetteur et doit être amputé de l’avant-bras gauche. Il n’en reprend pas moins son métier de sculpteur après la guerre et termine son œuvre conçue en mars 1914 « Le Premier Toit » qui reçoit le Grand Prix national des Beaux-Arts en 1921. Dès lors sa notoriété va en grandissant et les commandes affluent.Ce monument est dû au ciseau d’un ancien combattant des Eparges, Maxime REAL DEL SARTE. Aspirant au 366° RI, il est très grièvement blessé le 29 janvier 1916 en prenant la place d’un guetteur et doit être amputé de l’avant-bras gauche. Il n’en reprend pas moins son métier de sculpteur après la guerre et termine son œuvre conçue en mars 1914 « Le Premier Toit » qui reçoit le Grand Prix national des Beaux-Arts en 1921. Dès lors sa notoriété va en grandissant et les commandes affluent.
Ce monument est dû au ciseau d’un ancien combattant des Eparges, Maxime REAL DEL SARTE. Aspirant au 366° RI, il est très grièvement blessé le 29 janvier 1916 en prenant la place d’un guetteur et doit être amputé de l’avant-bras gauche. Il n’en reprend pas moins son métier de sculpteur après la guerre et termine son œuvre conçue en mars 1914 « Le Premier Toit » qui reçoit le Grand Prix national des Beaux-Arts en 1921. Dès lors sa notoriété va en grandissant et les commandes affluent. On lui doit de nombreuses
sculptures, dont les statues de l'ossuraire de la Ferme de Navarin dans la Marne, et de nombreux monuments au morts.
Real Del Sarte qui réalise la maquette du monument, avec son seul bras droit valide
Le monument est édifié à l'extrémité Ouest du plateau des Eparges, là où le 17 février 1915 explosent les premières mines. Le site est marqué encore aujourd'hui par cette guerre des mines qui a profondément bouleversé le paysage. Cette guerre des mines est notamment relatée en détails dans "Ceux de 14", l'ouvrage magistral de Maurice Genevoix.
Le monument est en pierre: Une main squelettique sortant du monument, quelques crânes de l’autre côté. Un visage les yeux fermés et ces mots : « Je crois ». En plein centre, le bas-relief représente une Jeanne d’Arc casquée tenant dans ses bras un poilu mort sur un drapeau. Par terre, le casque Adrian ceint des lauriers de la gloire et d’une couronne d’épines.
Le Monument « des Revenants » est inauguré le 30 juin 1935 par une chaleur accablante et est béni par l’ancien aumônier du 132° l’abbé CHRUY. Une compagnie d’honneur du 106° régiment de Reims avec drapeau assiste à la cérémonie, le drapeau du 132° régiment dissous depuis le 15 octobre 1922 est néanmoins amené. Mais ce monument n’est pas achevé…un article de presse paraît le 19 mai 1937 dans « Le Matin » :
« L’Association « Les Revenants du 106 » informe les anciens combattants des Eparges qu’elle a ouvert une souscription, dont les fonds sont destinés à l’achèvement du monument –œuvre du sculpteur Maxime Réal del Sarte- érigé en juillet 1935 sur le piton des Eparges et dédié aux morts de la 24° brigade (106° et 132° R.I). Prière d’adresser les souscriptions à M. Courteuge, trésorier, 70 rue Boursault Paris (17e) ou au Crédit Lyonnais, agence X.A., compte n° 41.495, 10 avenue Stéphane-Mallarmé, Paris (17e). »
Hélàs la Mémoire ne pèse pas lourd pour des individus sans scrupules qui s'attaquent régulièrement à ces monuments, commettant de véritables "crimes de Mémoire". Le bas-relief, sans doute en fonte ou en bronze, a été volé le 26 mai 2015, arraché à la masse et trainé jusqu'au bas de la butte, sans doute chargé dans un camion....Recyclage de métaux ou collectionneur, l'enquête le déterminera peut-être...
(texte de Guy Vieville écrit pour la revue Grande Guerre Magazine, et du webmaster)
