Le monument de "l'amitié franco-marocaine" de Senlis
| Ce monument, également appelé « monument aux Spahis » est aujourd’hui installé sur une place du centre de Senlis, dans l’Oise. Je l’ai découvert totalement par hasard. On peut s’étonner d’un tel monument à cet endroit, mais l’Histoire de la ville de Senlis est étroitement liée à celle des régiments de Spahis. C’est par la loi du 9 mars 1831 que sont notamment constitués des régiments composés « d’indigènes » (selon le terme employé à l’époque pour définir les habitants des colonies françaises) puis l’ordonnance du 2 juillet 1845 qui crée trois régiments de « chasseurs » versés à l’Armée d’Afrique.
Les escadrons de Spahis sont intégrés à l’armée française sous l’impulsion du Général Lyautey en 1914. Ils participent activement à la victoire de la Marne, puis s’illustrent sur le front d’Orient. Au cours de la seconde guerre mondiale le 1er escadron du 1er Régiment de Spahis Marocains refuse de rendre les armes et combat notamment en Syrie et Tunisie. |
La décolonisation d’après 1962 voit la disparition de ces régiments, à l’exception du 1er Régiment de Spahis, qui est stationné à Valence, et est équipés de véhicules blindés légers.
De 1927 à 1964 la ville de Senlis accueille le 7ème Régiment de Spahis marocains, qui au fil du temps deviendra une unité de blindés légers, tout en gardant cette dénomination.
En 1961, après l’indépendance du Maroc, la question est posée de l’avenir du monument. Une association de Senlis œuvre pour qu’il revienne en France. Ce qui est fait en 1965, après avoir été transporté par la Marine Nationale, où il est installé face à l’ancienne caserne des Spahis de Senlis.
Ce monument a été commandé à Paul Landowski, sculpteur de renom, qui a participé à la 1ere guerre mondiale, et par ailleurs auteur des célèbres « Fantômes » de la butte de Chalmont.
Débuté en 1921, le monument est inauguré par Lyautey le 20 juillet 1924.
Ce monument représente deux cavaliers, un poilu et un Spahi se faisant face sur leurs montures, et se serrant fraternellement la main.
Les 4 faces du socle rappellent les différents faits d’armes de ces unités au cours de la 1ère guerre mondiale.
Dédié à l’époque à « la victoire et à la paix », le monument a été rebaptisé lors de sa réinstallation « monument de l’amitié franco-marocaine »
(sources : Site « images de Picardie »)
Galerie d'images
